En partenariat avec la SEAA XVII-XVIII,
société d'Etudes anglo-américiane des XVIIe et XVIIIe
siècles.
Le séminaire Jeunes Chercheurs a été créé en 2008, conjointement par la Société d'Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles (SEAA XVII-XVIII) et par la Société Française d'Études sur le XVIIIe siècle (SFEDS).
L'objectif est de donner la parole aux doctorants et aux récents docteurs, qui n'osent pas toujours intervenir dans les grands colloques internationaux. Ce séminaire leur permet d'entrer en contact avec des collègues d'une autre discipline, de présenter leur recherche et d'en discuter, de s'entraîner à la prise de parole en public. Il est, en outre, souhaité de renforcer chaque fois la pluridisciplinarité, en invitant des intervenants d'autres disciplines : histoire, philosophie, droit, esthétique, autres langues vivantes...
Cette rencontre, annuelle, tourne d'une université à une autre, accueillie par les Écoles Doctorales et par les centres de recherche locaux. Elle s'est déroulée d'abord à Paris 3, puis à Lille 3, à Clermont-Ferrand, à Lyon 2, à Bordeaux 3, à Strasbourg , à Aix en 2015 et à Nantes en 2016…
Si la formule rencontre ce franc succès, c’est qu’elle répond à une attente. Elle correspond à un besoin chez les doctorants, elle renforce la politique de recherche des établissements partenaires par le soutien qu'ils apportent ainsi à la mobilité des jeunes chercheurs et à la pluridisciplinarité. De plus, les meilleures des communications présentées lors de ces rencontres sont publiées soit en ligne soit dans les revues et bulletins des sociétés et universités concernées. La valorisation de la recherche s'en trouve enrichie et diversifiée.
Concernant le financement, les jeunes chercheurs ne déboursent rien. Leur voyage est pris en charge par leur École Doctorale et/ou par leur centre de recherche de rattachement. Quant à l'hébergement, il est assuré par l'institution d'accueil, qui se charge aussi de la publication des actes.
Heureux du succès rencontré par cette initiative, nous souhaitons qu'elle se développe, se renforce, apporte aux participants les avantages escomptés lors de la création de ce
séminaire ; et nous remercions chaleureusement tous ceux qui concourent à sa mise en œuvre avec conviction, compétence et efficacité.
Le colloque Jeunes Chercheurs XVII-XVIII s’est tenu à l’Université de Strasbourg (salle de conférences de la MISHA) les 4 et 5 avril 2014.
Organisé par Jean-Jacques Chardin, Rémi Vuillemin et Anne Bandry-Scubbi (EA2325 SEARCH – Université de Strasbourg), il a bénéficié du soutien de diverses institutions dont la Société française d’études sur le dix-huitième siècle (SFEDS), la Société d’études anglo-américaines des XVIIème et XVIIIème siècles (SEAA XVII-XVIII), l’École Doctorale des Humanités ED520 (Université de Strasbourg), l’équipe d’accueil EA2325 SEARCH et EUCOR (Confédération des Universités du Rhin Supérieur).
Ce colloque a également été marqué par la présence de nombreux jeunes chercheurs étrangers, venus de six pays européens, qui ont échangé en anglais et en français sur le voyage, qu’il soit littéral ou métaphorique.
Le colloque, circonscrit au monde anglophone des XVIème-XVIIIème siècles, a été jalonné par l’idée d’interaction : interaction entre le mouvement et la réflexion, les mots et les choses, le
nouveau et l’ancien, le réel et l’imaginaire, le Même et l’Autre, la littéralité et littérarité (Jean Viviès).
Les différentes communications ont montré que le voyage constitue soit la construction de nouvelles significations et de nouvelles réalités, soit le déplacement d’une réalité existante dans un nouveau contexte, soit encore la projection de valeurs anciennes sur un monde nouveau.
Le colloque a ainsi convergé vers l’idée que les voyages participent de la construction de nouvelles normes ou du retour vers un passé, souvent fantasmé et imaginé.
Valérie Capdeville, Convivialité et sociabilité : le club londonien, un modèle unique en son genre ?
Pierre Musitelli, En bonne compagnie ? Verri et Beccaria invités de la coterie du Baron d’Holbach
Richard Flamein, Sociabilités et mobilités sociales en révolution : le réseau salonnier des Le Couteulx entre 1771 et 1815
Sandrine Krikorian, Manque et excès de convivialité dans les repas royaux d’Ancien Régime
Véronique Pichet, L’esprit de sociabilité chez les évangélistes de la Clapham Sect. Un contre-exemple?
David Do Paço, Aménagements urbains et reconfiguration d’une sociabilité aristocratique : les jardins viennois du XVIIIe siècle
Ekaterina Bulgakova, Les réseaux de sociabilité des voyageurs étrangers à Paris au siècle des Lumières : entre “modèles types” et expériences personnelles
Marie Villion, Théâtres privés et résidences secondaires : prolongements des pratiques de sociabilité au XVIIIe siècle
Suzanne Dumouchel, Le journal littéraire au XVIIIe siècle : la sociabilité en espace médiatique
Emna El Mechat, Les salons enchantés : le conte de fées, genre mondain au XVIIe siècle
Raphaëlle Brin, Du savoir-vivre au savoir écrire : la sociabilité mondaine comme modèle d’écriture dans l’Histoire de ma vie de Casanova
Nicolas Hebbinckuys, Quelques instants de convivialité dans la jeune Amérique de Henri IV (1604-1606)
Audrey Mirlo, Un philosophe anglais sur le continent américain et un Huron en Europe : parcours croisés de deux émigrés dans le récit français du XVIIIe siècle
Constance Lacroix, Jane Barker : jacobitisme et sociabilité littéraire
Francis Delon, Une société para-maçonnique jacobite dans les comtés de l’ouest du Pays de Galles durant la première moitié du XVIIIe siècle : ses Sea Serjeants
Dominique Maron, La transgression des règles de la conversation par les personnages féminins chez Jane Austen : au service de la critique du patriarcat
Université Lumière-Lyon2, 15-16 mars 2012
Journées organisées et textes édités par Denis Reynaud et Michèle Vignaux
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Marco CACCAVO (U. Lumière-Lyon 2, LIRE),
« La correspondance du père Castel avec Montesquieu »
Emmanuelle CHAZE (Université de Bayreuth),
« Correspondances familiales des Huguenots du Refuge anglais : l’exemple de la famille Ourry (1732-1782) »
Rim CHELLY (U. Paris III),
« Témoigner de l’incroyable : Defoe et l’usage de la lettre »
Alberto FRIGO (U. de Caen-Basse Normandie, EA 2129),
« L’analogie perdue : Montaigne, Sebond et la crise de l’idée de correspondance »
Clarisse GODARD DESMAREST (U. de Picardie Jules-Verne),
« La correspondance de Lord John Hope (1704-1781) »
Vincent JOLIVET (U. Paris IV),
« Sade à Vincennes : l’épistolier dans la ménagerie »
Marion LOPEZ (U. Paris VII),
« Le roman épistolaire, entre viol de l’intimité et émancipation : l’exemple de Pamela de Richardson »
Dominique MARON (U. Lille III),
« Femmes et lettres dans les romans de Jane Austen »
Bénédicte PESLIER (U. Paris III),
« Correspondre et se correspondre : le commerce épistolaire de jeunesse de Manon Roland avec les sœurs Cannet et de Geneviève Randon de Malboissière avec Adélaïde Méliand »
Véronique PICHET (U. Bordeaux 3),
« La correspondance de Hannah More »
Yoshiko TERAO (JSPS Research Fellow, U. de Kyoyo et de Lyon),
« Une correspondance scientifique au début du XVIIIe siècle : Hautefeuille et Bourdelot »
Agnès TROUILLET (U. Paris VII),
« Les Comités de correspondance : un outil politique dans les colonies américaines (1765-1775) »
Portrait de Jane Austen, Ozias Humphry , 1788.
Journées organisées et textes édités par Caroline Jacot-Grapa et Guyonne Leduc
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Caroline JACOT GRAPA, Guyonne LEDUC, Sidonie VERAEGHE - Préface
Laure Depretto - Récit oblique d'une disgrâce politique : 'Vous entendez fort bien ce que je dis et ne dis point'
Mathieu Bermann - Les Contes de La Fontaine ou l'écriture voilée
Dominique Chaigne - 'S'éloigne[r] du sens litéral, pour s'approcher de mes intentions' ou l'art de l'oblique dans Les Femmes illustres ou Les Harangues héroïques de Georges et
Madeleine de Scudéry "
Aleksandra Kowalska - Les Stratégies d'auto-effacement et d'auto-affirmation des romancières anglaises du long XVIIIe siècle : analyse de la voix de l'auteur
Carine Martin - Stratégies obliques dans Memoirs of the Remarkable Life and Adventures of Miss Jenny Cameron : lectures rebelles d'une œuvre anti-jacobite de 1746
Dominique Maron - Stratégies d'indirection dans les romans de Jane Austen
Hélène Leblanc - Dire sans dire à l'âge classique : entre langage gestuel et surcodage
Zsófia Szür - La Critique d'art, rencontre de l'art et de l'écriture : Diderot et les Salons poétiques
Laurent Suchet - 'L'Œil de Prométhée' ou la sculpture gardée à vue dans Les Hommes de Prométhée (1748) d'Anne Gabriel Meusnier de Querlon
RÉSUMÉS DES CONTRIBUTIONS
Bermann, Mathieu (université Jean Moulin - Lyon 3)
" Les Contes de La Fontaine ou L'Écriture voilée "
Les Contes de La Fontaine accordent le premier rôle à l'amour, et
notamment à ses manifestations les plus charnelles. Le poète développe
alors une stratégie oblique pour dire les choses du sexe de telle
sorte que soit respectée la bienséance. Il a ainsi recours à trois types
de voiles (l'intertextualité, l'image et le silence) pour envelopper et
masquer les réalités trop audacieuses de ses récits licencieux.
Chaigne, Dominique (université de Provence)
'S'éloigne[r] du sens Literal, pour s'approcher de mes intentions'1
ou L'Art de l'oblique dans Les Femmes illustres ou Les Harangues
héroïques de Georges et Madeleine de Scudéry "
Les deux tomes des Femmes illustres de Madeleine et Georges de
Scudéry regroupent de nombreuses harangues travaillées par un discours
oblique. Performances orales, elles laissent échapper une tension
polyphonique entre un discours oratoire destiné à persuader et
celui de la femme qui le prononce. En fait, chaque illustre héroïne
tente de légitimer la parole littéraire des Précieuses en affirmant un
nouveau pouvoir discursif.
Depretto, Laure (université de Paris 8 - Saint Denis)
" Récit oblique d'une disgrâce politique.
L'Affaire Pomponne dans les lettres de Mme de Sévigné "
1679. Novembre. Louis XIV renvoie son secrétaire d'État aux Affaires
étrangères en poste depuis 1671, Simon Arnauld de Pomponne,
neveu du Grand Arnauld et ancien ambassadeur. Dans sa correspondance,
Mme de Sévigné, amie de longue date du disgracié s'empresse
d'annoncer la nouvelle à sa fille, puis de la commenter avec elle. Par
le recours à tout un arsenal de stratégies obliques, l'épistolière propose,
après un récit circonstancié des faits, une reconfiguration de l'événement
sur le modèle de la fable politique.
1 Scudéry, Les Femmes illustres ou Les Harangues héroïques, 2 vols. (Paris :
Toussaint Quinet et Nicolas de Sercy, 1642, 1644) 442.
Kowalska, Aleksandra (université Charles de Gaulle - Lille 3)
" Les Stratégies d'auto-effacement (et d'auto-affirmation)
des romancières anglaises du long XVIIIe siècle : Analyse
de la voix de l'auteur (préfaces, signatures, pseudonymes, etc.) "
L'écriture des Anglaises au XVIIIe siècle fut influencée par leur situation
dans la société, notamment par l'importance idéologique de la
vertu sexuelle et de la bienséance. Bien que professionnelles, les romancières
devaient se conformer à l'image féminine de l'époque. Le
choix même d'écrire et de publier pour une femme était alors un acte
de subversion et d'auto-affirmation; afin de compenser cette transgression,
les femmes écrivains employaient, dans les préfaces de leurs
romans, des techniques d'auto-effacement pour banaliser et dénigrer
la qualité et l'importance de leur travail. Ce topos d'humilité s'avère
être une condition presque indispensable pour que l'oeuvre féminine
puisse être publiée et accueillie avec l'approbation (et la condescendance)
des critiques (masculins); sa fonction étant donc commerciale,
il devient une stratégie oblique, ou indirecte, de l'auto-affirmation de
l'écrivain.
Leblanc, Hélène (université Charles de Gaulle - Lille 3)
" Dire sans dire à l'âge classique :
Entre langage gestuel et surcodage "
Michel Foucault dans Les Mots et les Choses, caractérise le langage
aux XVIIe et XVIIIe siècles par sa transparence. Cette période est,
en effet, marquée par un désir de clarté dans l'expression, lié à une
certaine méfiance par rapport au langage, qui s'exacerbe dans la
réflexion sur le langage gestuel. Mais c'est aussi l'époque du codage,
lié à la guerre de Trente ans, à l'égyptologie naissante, et à la nécessité
de se cacher d'une censure politique ou religieuse. Nous proposons
d'explorer ce balancement entre les réflexions sur le langage gestuel
d'une part, et l'invention de codes pour former des langues secrètes et
de méthodes pour déchiffrer des langues inconnues d'autre part. Il
s'agira de pointer dans ces deux formes de réflexion sur le langage
leurs propres ambivalences : le langage du corps est plus naturel, il
est, pourtant, aussi plus matériel et donc médiatisé, il est de toute façon
toujours à décrypter ; les polygraphies visent à donner des instruments
pour coder et des clefs pour déchiffrer, elles n'en restent pas
moins attachées au rêve d'une langue universelle, à l'âge où les langues
nationales prennent le pas sur le latin.
Maron, Dominique (université Charles de Gaulle - Lille 3)
" Stratégies d'indirection dans les romans de Jane Austen "
Dans une société qui dénie pratiquement tout droit aux femmes, la
romancière anglaise Jane Austen n'a d'autre possibilité que d'employer
des stratégies obliques pour manifester son insatisfaction. Les personnages
dépeints et leur rôle dans la société, les situations mises en
scène rappelant les lois en vigueur défavorables aux femmes ainsi que
les techniques narratives déployées lui permettent de critiquer une
communauté patriarcale hostile à celles à qui elle enseigne, également,
comment utiliser le temps et l'espace pour se préserver du monde
environnant et affronter une société qui ne leur permet de s'exprimer
qu'en déjouant l'autorité masculine.
Martin, Carine (universités de Lille 3 et de Nantes)
" Stratégies obliques dans Memoirs of the Remarkable Life
and Adventures of Miss Jenny Cameron : Lectures rebelles
d'une oeuvre anti-jacobite de 1746 "
Jenny Cameron, figure récurrente dans les écrits anti-jacobites, est
le personnage central de Memoirs of the Remarkable Life and Adventures
of Miss Jenny Cameron. Tout en proposant un point de vue
hanovrien, l'ouvrage échappe à la pure propagande grâce à la préface
qui détourne le lecteur d'une analyse uniquement politique des aventures
du personnage pour attirer son attention sur les rapports sociaux
de sexe. Un point de vue autre est accessible grâce à une perspective
dialogique entre la voix du narrateur, masculin, et celle de sa soeur qui
s'exprime dans la préface de l'ouvrage. Le lecteur est invité à délaisser
le cheminement linéaire et explicite du narrateur pour suivre la piste
oblique tracée par sa soeur et à s'interroger sur les différentes interprétations
qu'elle laisse dans son sillage. Les Memoirs sont-il une oeuvre
pré-féministe travestie en texte anti-jacobite ? Voire un texte codé, anti-
jacobite en surface mais jacobite en son coeur ?
Suchet, Laurent (université Michel de Montaigne - Bordeaux 3)
" 'L'OEil de Prométhée' ou La Sculpture gardée à vue
dans Les Hommes de Prométhée (1748)
d'Anne Gabriel Meusnier de Querlon "
À l'occasion d'une herborisation à finalité pharmaceutique, deux
disciples du vieillard presque aveugle Didime ont découvert, dans les
ruines d'un lieu consacré, un bloc de marbre qui n'est autre qu'une
peinture racontant la création du couple originel par Prométhée.
Sous le signe du deus sculptor, Prométhée modèle le couple premier
à partir de l'argile avant d'y insuffler un feu animateur. Ces deux
créatures premières sont les statues idéales du démiurge divin : la matière
oeuvrée par une pensée artistique, la forme substantielle d'une
Idée. Cette pétrification parfaite du désir créateur, cette séduction par
la matérialisation de la libido ressortissent aux mythes de Pygmalion
et de Narcisse. À cela près que l'incarnation espérée par le geste artiste
est tout autant conjurée par le logos créateur, déjouée par la raison
discursive du dessein de Prométhée. Dans le droit fil de la querelle
des rubénistes et des poussinistes du XVIIe siècle, l'auteur libertin de
La Tourière des carmélites (1745), Anne Gabriel Meusnier de Querlon
(1702-1780), livre une réflexion personnelle sur les actes de dire
et de créer proches et antagonistes, si problématiquement associés
que ce dernier les souhaiterait étrangers l'un de l'autre. La nouvelle
qui nous occupe illustre les interrogations de l'artiste touchant aux
statuts de l'image comme effigie et comme apparition déceptive.
Szűr, Zsófia (université de Szeged)
" La Critique d'art, rencontre entre art et écriture :
Les Salons de Diderot "
Depuis le temps de l'académisme de Le Brun jusqu'aux années
1730, le discours sur la peinture est l'affaire d'un cercle restreint : des
membres de l'Académie. Les changements généraux, les discussions
sur les arts gagnent pourtant, à partir du début du XVIIIe siècle, aussi
des couches de plus en plus vastes, et contribuent ainsi à la formation
de l'opinion publique. Dans le présent article, nous nous occupons de
la critique d'art, un nouveau genre qui est fondé avant tout sur la sensibilité
du spectateur : sur ses sens et ses facultés sensibles. L'article
aborde la question de l'illusion, susceptible de contribuer à la création
d'une nouvelle forme de l'écriture dans les Salons de Diderot. Le critique
présente les images avec des moyens narratifs, dramatiques et
stylistiques : de cette manière, il arrive à la limite de la critique d'art,
autrement dit, il frôle les frontières fragiles qui séparent la réalité et
l'illusion. Les questions qui se posent à ce propos concernent la dimension
visuelle, tactile et acoustique des oeuvres d'art, dont résulte,
dans les Salons de Diderot, une sorte de " spectacle total ".
La période de la Renaissance aux Lumières fut marquée par les voyages et les découvertes tant territoriales, qu'éditoriales et techniques. Étudier le témoignage du 15e au 18e siècle invite à explorer commentaires et analyses, mais aussi valeurs et institutions, changements épistémiques et réactions dogmatiques, hésitations doctrinales et modifications du goût, spéculations et rêveries, recours à la cognition ou à l'émotion… Plus que les faits et les théories, l’objet du propos est l’activité du témoin et l’acte de témoigner.
Danièle Berton-Charrière, , « Réflexions pour un avant-propos » ;
Témoigner, Mémoire et Histoire
Témoigner de la Renaissance aux Lumières
I. Témoigner, le vrai et la vraisemblance
Géraldine Louis, « Théorie et pratique de l'interprétation des témoignages chez le jeune Fontenelle : un arsenal contre l'apologétique historique ? »
II. Témoigner et le récit de voyage
Maud Gallet, « Un portrait en miroir de la Grande-Bretagne : le témoignage de trois marchands américains entre 1782 et 1810 »
III. Témoigner et les arts
Julie Corre, « Minerva Britanna de Henry Peacham (1612) : le témoignage emblématique du rôle de l'artiste dans la société jacobéenne »
Samuel Cuisinier-Delorme, « De la condamnation de la danse : l'exemple de A Treatise of daunses (anonyme, 1581) & Traitté contre les danses (Jean
Boiseul, 1606) » ;
Stéphane Huet, « Voir, témoigner et surveiller dans Mesure pour mesure, de William Shakespeare »
Didier Mocq, « Dick Turpin : mythe ou réalité ? Le témoignage du cinéma américain »
IV. Témoigner et la voix des femmes
Stéphanie Gourdon, « L’œuvre de Mary Wollstonecraft comme témoignage d’un renouveau ».
Editeurs scientifiques Isabelle Bour et Catriona Seth
Textes recueillis par Myriam-Isabelle Ducrocq et à Philippe Corno
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Isabelle Bour et Catriona Seth - Présentation
Laure Bazire - Un couple médecin/patient au XVIIIe siècle : Louise d’Épinay et Théodore Tronchin
Philippe Corno - Imaginaire politique du couple conjugal dans le théâtre de la Révolution française : Métaphores de l’union et de la désunion
Myriam-Isabelle Ducrocq - « Loin des eaux profondes où s’ébat le Léviathan » : Harrington, opposant républicain de Hobbes
Maud Gallet - Britannique ou Américain ? La double identité de deux voyageurs américains en Grande-Bretagne pendant la Révolution américaine
Amélie Golven - Avec ou sans l’Etat ? : le combat de William Godwin (1756-1836) pour l’éducation
Aleksandra Kowalska - La dichotomie vierge / femme insatiable dans certains romans féminins anglais de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècles
Flora Mele - Le couple Favart : Un exemple d’union artistique et sentimentale au 18esiècle
Piero Schiavo - Les couples Démocrite-Héraclite et Démocrite-Hippocrate à l’âge moderne entre histoire et légende