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Colloque organisé par l’IRCL (Université Paul Valéry Montpellier 3 – UMR 5186 du CNRS),
avec le soutien du CELIS (Université Clermont-Auvergne) et de la Société Rétif de La Bretonne
Comité d’organisation : Hélène Boons, Linda Gil, Françoise Le Borgne, Pierre Testud.
Comité scientifique : Hélène Boons, Michel Delon, Béatrice Ferrier, Linda Gil, Françoise Le Borgne, Franck Salaün, Magali Soulatges, Pierre Testud, Dominique Triaire.
La récente réédition de l’intégralité des Nuits de Paris par Pierre Testud aux éditions Champion renouvelle l’appréhension d’une série à la fois très connue et méconnue, souvent perçue comme un mélange d’anecdotes pittoresques, un témoignage sur la Révolution française, un document sur Rétif de La Bretonne, voire comme une informe rhapsodie. Envisageant la série dans son intégralité, Pierre Testud insiste sur la cohérence et les enjeux proprement littéraires d’une œuvre ambitieuse qui, à l’instar des Contemporaines et du Paysan-Paysanne pervertis qui l’ont précédée, se veut une œuvre totale. À partir des modèles que constituent les traditions des Mille et Une Nuits et des « spectateurs », Rétif fait des récits de son Hibou-Spectateur nocturne le lien entre des protagonistes – la marquise, du Hameauneuf, Fonthlète – qui permettent de penser une sociabilité nouvelle. Les choses vues, les réflexions philosophiques et morales, les contes s’enchaînent dans la succession des Nuits et de leurs suites. Rétif, sous la Révolution, reprend cette structure alors même que la place de l’écrivain qu’elle permettait d’affirmer se trouve violemment ébranlée. Ce sont ces dynamiques que la publication intégrale des Nuits de Paris vient mettre au jour et que le colloque de Montpellier pourra permettre d’analyser, dans le prolongement de la journée d’étude de 2018 consacrée aux Contemporaines.
Dans cette perspective il sera intéressant de revenir sur le projet et l’esthétique de la série, en questionnant les sources et les modèles dont s’inspire Rétif pour construire sa poétique de la déambulation nocturne et en analysant la composition narrative des Nuits : comment ces unités sont-elles désignées et structurées ? Qu’est-ce qui leur confère leur cohérence et leur variété kaléidoscopique ? Quel est le statut des instances narratives et des personnages qui les hantent ? Ce questionnement invite à envisager la singularité des Nuits de Paris au regard d’autres œuvres rétiviennes également offertes sous le signe de la totalité discontinue et à s’intéresser non seulement à la construction narrative des Nuits mais aussi à leur théâtralité et à la présence d’éléments insérés dans la trame du récit : histoires grecques, contes merveilleux, juvénales, pièce de théâtre, etc.
L’interprétation de cette totalité discontinue engage bien évidemment la question du projet de l’auteur, de sa cohérence et de son évolution entre le moment où Rétif ébauche le projet du Hibou, en 1776, et celui où il achève, presque vingt ans plus tard, La Semaine nocturne (1794). Quel statut et quel rôle revendique l’auteur à travers cette mise en scène de soi en « Hibou-spectateur nocturne » ? Quel projet moral et politique s’efforce-t-il de promouvoir ?
Par son ambition et la période charnière qu’elle couvre, la série se prête également à une étude sociopoétique interrogeant les représentations de la ville nocturne et de ses habitant.e.s mobilisées par Rétif. Par quels canaux sensoriels ces représentations sont-elles médiatisées ? Quelle topographie construisent-elles ? Comment expliquer la focalisation de l’attention sur la délinquance, la misère, les violences faites aux femmes et la prostitution ? Peut-on parler d’un « réalisme » des comptes-rendus du « hibou-spectateur-nocturne » ?
Enfin, on pourra également s’intéresser à l’édition des Nuits de Paris, aux choix typographiques et aux illustrations qui la caractérisent ainsi qu’à la postérité de l’œuvre (traductions, réécritures…).
Les actes du colloque seront publiés dans le n° 54 des Études rétiviennes (2022).
Les propositions (1000 signes environ) ainsi qu’une courte bio-bibliographie sont à adresser à linda.gil@univ-montp3.fr et francoise.le_borgne@uca.fr pour le 30 juin 2021.
Colloque international du tricentenaire de la naissance de l’écrivain
Lieu : Université de Bordeaux Montaigne
13, 14 et 15 septembre 2023
Organisation : Université de Bordeaux Montaigne (Laboratoire Plurielles, CEREC) et Université Toulouse-Jean Jaurès (Laboratoire PLH-ELH - EA 4601)
Responsables : Hélène Cussac, Magali Fourgnaud et Pierino Gallo
Les propositions de communication sont à adresser simultanément à : helene.cussac@univ-tlse2.fr ; magali.fourgnaud@u-bordeaux.fr ; pgallo@unime.it
Merci d’inclure dans votre fichier une brève bio-bibliographie, indiquant notamment votre statut ainsi que votre université et unité de rattachement.
Date limite : 30 août 2021
Le texte de l'appel se trouve ci-dessous. Merci de cliquer sur le pdf.
Héritages culturels : sources et postérités de la première modernité
Lieu: Université du Québec à Trois-Rivières (en ligne)
Dates de l'évènement: 9-11 juin 2021
Lien vers page(s) web: http://cirem16-18.ca/fichier/document/Appel_%C3%A0_communications_JC_CIREM_2021.pdf
« Contes en couleur »
sous la direction de Aurélia Gaillard (Université Bordeaux Montaigne/IUF)
Si les « impressions » couleur et l’illustration en couleur se développent au 18e siècle, il n’est pas ici question de cela — ou pas seulement, ou pas directement. Le titre « Contes en couleur » désigne le fait que le conte fait couleur, que la narration féerique ou merveilleuse impose un univers mental de la couleur. Comme il existe des rêves en noir et blanc et des rêves en couleur, des visions polychromiques, dys- ou achromatopsiques, il existe sans doute des littératures incolores – les fictions narratives par exemple de Madame de La Fayette, Marivaux ou Prévost, où le monde extérieur s’exprime d’abord au travers d’une rhétorique, d’une langue et non d’une vision – et des littératures de la couleur, en couleur.
Le dossier « Contes en couleur » de la revue Féeries s’inscrit dans le prolongement de la perspective ouverte par les récents travaux sur la couleur au 18e siècle, notamment par le dernier numéro de Dix-huitième siècle, (« La couleur des Lumières », A. Gaillard et C. Lanoë dir., 51/2019) qui met en lumière, de Newton (Opticks, 1704) à Goethe (Traité des couleurs, 1808), l’installation durable de la couleur dans l’univers matériel et mental de la société, tout en soulignant la complexité des approches concernées ressortissant à des savoirs multiples (pour l’époque) et désormais à des disciplines distinctes, historiennes, scientifiques (physique et chimie), philosophiques, esthétiques et littéraires. L’enjeu de ce champ de recherche ouvert sur la couleur des Lumières est de caractériser, à l’intersection de ces savoirs (et par là de « nos » disciplines), la façon dont la couleur recompose le cadre conceptuel dans lequel se pense et donc se représente le monde à l’époque. Autrement dit, comment la couleur intervient dans le changement épistémologique qui succède à l’âge classique, généralement analysé comme le passage d’un modèle mathématique à un modèle sensoriel et empirique, ou encore d’un modèle symbolique à un modèle sémiotique : « un modèle linguistique de connexion arbitraire et de signification par suggestion est venu se substituer ici au modèle mathématique de la connexion nécessaire et de la géométrie naturelle » (Hamou, Voir et connaître à l’âge classique, Paris, PUF, 2002, p. 126). Plus précisément encore, il s’agit de cerner quelle place occupe la couleur dans cette nouvelle épistémologie sensorielle et visuelle (E. Dueck et N. Vuillemin, Entre l’œil et le monde, Épistémocritique, 2017). Y-a-t-il alors, dans ce 18e siècle « coloré » (Brusatin, Pastoureau) voire coloriste, si l’on pense aux peintres, un modèle « coloré » de la connaissance, quelque chose comme la mutation d’un monde visible (rattaché à un invisible, à une extériorité de l’expérience perceptive) en un monde visuel (fait de taches colorées) ? Comment pense-t-on au 18e siècle les couleurs et comment les couleurs, ainsi pensées, façonnent-elles la connaissance du monde ?
La question, plus précise, de l’univers et de l’exploration sensoriels des contes a récemment et dans cette revue, été explorée par Christelle Bahier-Porte et Emmanuelle Sempère (Féeries, 15/2018). La couleur y était déjà un peu présente mais surtout au travers de la question des synesthésies, à l’exception d’un article de Jean-Paul Sermain centré, quant à lui, plus nettement sur la couleur associée à la matérialité et corporéité des robes chez ou à partir de Perrault. Néanmoins, s’agissant d’étudier la place particulière qu’occupe la couleur dans les contes des 17e et 18e siècles et la façon dont ceux-ci contribuent à une nouvelle épistémologie visuelle, la perspective et le champ de recherche sont sensiblement différents. Il ne s’agit pas tant d’examiner la couleur comme une sensation que comme une catégorie mentale : le conte fait couleur, mais qu’est-ce qui fait couleur dans le conte ? Comment le conte fait-il couleur, comment impose-t-il un univers (mental) coloré ?
De fait, les contes constituent sans doute un ou des corpus à part entière, marqués par la force des représentations mentales : les contes font couleur parce qu’ils suscitent des images, ont partie liée avec des imaginaires archétypaux, puissants et persistants, une fantasmatique. Ils combinent sans cesse les paradigmes anthropologique, symbolique et esthétique. Par ailleurs, l’invention du genre littéraire du conte à la fin du 17e siècle et dans le premier 18e siècle coïncide avec la décoration rocaille, le moment rococo et la défense du coloris en peinture. Or, la critique n’a commencé que depuis peu à s’intéresser à la façon dont la littérature accueille mais aussi transcrit voire pense la couleur (pour le 18e siècle français : Élodie Ripoll, Penser la couleur en littérature. Explorations romanesques des Lumières au réalisme, Classiques Garnier, 2018) et l’enquête reste presque tout entière à mener pour le conte, même si ici ou là existent des études ponctuelles et très récentes (Nathalie Prince, Féeries, 9 | 2012, 85-106 ; DHS 51/2019) ou, le plus souvent, des éléments de développement dans des études d’ensemble : par exemple sur le rouge du chaperon (B. Bettelheim, Y. Verdier, M. Pastoureau), le bleu de la barbe (C. Velay-Vallantin), la transparence du verre des pantoufles de Cendrillon, les couleurs des robes de Peau d’Âne, le blanc de Blanche-Neige (N. Prince), de l’oiseau blanc de Diderot (A. Defrance). Mais quid de tous les autres nombreux oiseaux blancs, bleus, jaunes, multicolores (Aulnoy, Saint-Hyacinthe, Diderot etc.), des minets bleus (Fagnan), des chattes blanches, des nains jaunes et des serpentins verts (Aulnoy), des cheveux d’or, de la couleur des peaux et des objets magiques, des palais de verre et de cristal, des princesses Transparente, Étincelante, Lumineuse, de la triade omniprésente noir/blanc/rouge, des illuminations ? Par « couleur », nous entendons toute la gamme des couleurs et des lumières (le transparent, le multicolore, le chatoyant, le bigarré, le moiré, le noir et le blanc etc.) et tout le « parachromatique » (Ripoll) : c’est-à-dire à la fois le ton ou chrome, avec ses attributs indiquant la saturation ou la clarté (pâle, clair, foncé, vif etc.), mais aussi la luminosité (brillant, obscur), la densité (transparent, opaque), la texture (moiré, velouté, satiné). Il s’agit donc de mettre à l’épreuve ce corpus : est-il légitime d’y voir l’un des lieux privilégiés de l’émergence d’une nouvelle culture visuelle colorée ? Quels liens entretiennent le merveilleux et la couleur ? Certains sous-corpus de contes sont-ils plus « colorés » que les autres ? Le conte oriental ? fantastique, romantique ? On pourra notamment interroger l’admirable, l’admiration, l’étonnement, la surprise dans sa relation avec la couleur. La couleur est-elle par définition admirable, merveilleuse?
Les contributions pourront alors aborder, sans exclusive, les axes suivants :
1. Couleur et merveille.
2. Les fées coloristes : dimension métadiscursive des fées créatrices d’univers colorés.
3. Certaines couleurs spécifiques : le bleu (le conte bleu, le bleu comme indice métadiscursif ?), le jaune, le doré, l’or (à dimension alchimique ? On peut penser à la transformation de la paille en or dans Rumpelstilzchen - Nain Tracassin - des Grimm) ; la triade blanc/noir/rouge.
4. Contes rococos (Funestine de Beauchamps avec son génie Clair-Obscur et son palais de « marbre vert campan »).
5. Les contes et la couleur des bestiaires (particulièrement les oiseaux, perroquets, paons) et lapidaires (pierres précieuses).
6. La couleur des objets magiques.
7. La mise en fiction des savoirs scientifiques sur la couleur, la circulation des savoirs entre optique et conte : les débats autour du newtonisme, le clavecin oculaire dans les Bijoux indiscrets de Diderot, le conte de Deslandes (L’Optique des mœurs opposée à l’optique des couleurs).
8. Des œuvres ou auteurs spécifiques qui imposent un univers particulièrement coloré : Lubert, Aulnoy, Diderot, Mouhy, Le Prince Arc-en-ciel (conte anonyme, 1731).
9. L’univers coloré de certains sous-corpus (conte oriental, voyages imaginaires ou interplanétaires dans les contes, conte romantique, fantastique) : quelles couleurs ? Pour quels effets, quelle poétique ?
10. Réécritures et évolution des notations colorées.
11. Les illustrations couleurs de certains contes ou corpus (des dessins coloriés à la gouache du manuscrit des contes en prose de Perrault aux Contes choisis de l’Imagerie d’Épinal).
Les propositions d’articles ainsi qu’une courte notice bio-bibliographique sont à envoyer à Aurélia Gaillard (aurelia.gaillard@gmail.com) avant le 1er octobre 2020, les articles (30 000 signes environ) seront à rendre pour le 1er mars 2021.
Propositions de contribution (500 mots) à envoyer avant le 30 juin 2020 à Eric.Negrel@ac-lyon.fr Articles (30000 à 40000 signes espaces compris) à rendre pour le 31 mars 2021.
L'appel détaillé est disponible en pdf ci-dessous.
Femme et folie sous l’Ancien Régime
Colloque de la SIÉFAR
26-27 mars 2021
REID HALL
4 rue de Chevreuse, 75006 PARIS
Appel à communications
Dans son Histoire de la folie à l’âge classique (1961) Michel Foucault ne fait nulle part mention d’une différence entre les sexes, tant dans la classification que dans le traitement de la folie. Faut-il en conclure que le lien privilégié construit par la culture occidentale entre femme et folie ne prendrait son véritable essor qu’au XIXe siècle, le célèbre tableau Une leçon clinique à la Salpétrière (1887) jouant le rôle d’image archétypale ? C’est peu probable. Dans les nomenclatures des maladies mentales proposées par l’Antiquité, figure en effet la fameuse hystérie – qui a désormais disparu de la nosographie moderne – cette maladie mentale spécifiquement féminine et liée à la sexualité : la « suffocation de matrice » comme la « fureur utérine » sont ainsi des diagnostics usuels pour les médecins de l’Ancien Régime, le XVIIIe siècle inventant même le terme et la pathologie de « nymphomanie ». La faiblesse « naturelle » de la femme – le plus souvent liée à un utérus dévorant – la rend ainsi particulièrement sensible aux maladies mentales propres à son sexe : on peut évoquer ici le débat aux XVIe et XVIIe siècles entre les partisans de la « folie mélancolique » des sorcières ou des possédées, et ceux qui croyaient à une intervention diabolique, puisque « froide et humide » selon la théorie des humeurs, la femme ne pouvait être atteinte de mélancolie, maladie qui connaît au même moment une valorisation dans le champ culturel comme marque du génie masculin.
À la différence de la folie masculine, souvent plus « cérébrale » et parfois même admirée, le discours médical inscrit donc la folie féminine dans la nature même de la femme, folle dans son corps, mais aussi folle de son corps. Cette pathologisation du désir féminin, perçu comme une menace, est un moyen de contrôle et de domination qui va bien au-delà de la sexualité ; toute femme qui sort de la place qui lui est assignée dans l’ordre social ou moral, décidé par les hommes, est ainsi vite soupçonnée d’être folle. Artistes, mystiques, intellectuelles, femmes politiques ou femmes errantes ou de mauvaise vie, celles qui semblent refuser les normes genrées sont ainsi couramment désignées comme des furies, des hystériques ou encore des lunatiques ; ne dit-on pas que la femme a un quartier de lune dans la tête ? Aussi l’accusation de folie amplifie-t-elle, en les excluant de l’ordre rationnel masculin, l’infériorité des femmes.
C’est dès lors presque toujours une femme qui incarne symboliquement cette folie qui mène le monde, telle la célèbre Moria d’Érasme, traduisant ainsi la fascination paradoxale suscitée par une figure d’autant plus transgressive qu’elle semble ignorer toutes les limites. Aussi, les ouvrages littéraires comme les représentations iconographiques ou encore les œuvres musicales proposent-ils, sur la période de l’Ancien Régime, des représentations de la folie féminine, qui tout en étant fortement ancrées dans la misogynie, rendent parfois hommage à une figure qui peut certes être rejetée et méprisée mais qui peut aussi incarner la libération provocante de la parole comme du désir.
La SIÉFAR propose donc de lancer une vaste enquête sur un sujet qui ne fait qu’émerger, puisque la plupart des ouvrages consacrés à la folie font peu de place à la différence des sexes : comme chez Foucault, il s’agit le plus souvent d’un « non-sujet ». Néanmoins, depuis les années 70, en particulier dans le monde anglo-saxon, la folie féminine – on peut citer à ce propos l’ouvrage de Phyllis Chesler Women and Madness (1972) ou encore le film Family life de Ken Loach (1971) – est devenu l’objet d’une interrogation sur le lien entre maladie mentale et condition féminine : les femmes ne sont-elles pas poussées dans la folie, à la fois par les injonctions de la société et par une médecine entièrement aux mains des hommes ? Dans le champ de la psychiatrie mais aussi de la psychanalyse, nombreuses sont aujourd’hui les voix qui font entendre une critique de théories historiquement « phallocentrées » et invitent, sans nier la spécificité de certaines pathologies féminines, à reconsidérer la question de la différence des sexes et des genres dans le champ des maladies psychiques.
Dans le domaine historique, on peut citer quelques travaux, principalement sur les XIXe et XXe siècles, ce dont témoigne l’ouvrage de Yannick Ripa, La Ronde des folles : femme, folie et enfermement au XIXe siècle : 1838-1870 (1992). Enfin, signe que le sujet commence, dans le cadre des études de genres, à être exploré, un colloque organisé par le THELIM, Folles littéraires : folies lucides. Les états borderline du genre et ses créations, s’est tenu à Paris, les 8 et 9 novembre 2016, ainsi qu’une journée d’études le 18 novembre de la même année, à Clermont-Ferrand, Histoire de folles. Folie et genre dans les lettres et les arts. Ces deux manifestations, portant l’une et l’autre sur la littérature contemporaine, visent à interroger le lien devenu topique entre création et folie féminine.
Mais force est de constater que la plupart des recherches actuelles portent sur la période contemporaine ; sur l’Ancien Régime, il n’y a pas, semble-t-il, d’ouvrage consacré spécifiquement à cette question ; certes, on trouve pour cette période un assez grand nombre d’études sur l’hystérie – qui dès le XVIIe siècle n’est plus considérée comme une maladie exclusivement féminine – et sur son rôle dans la sorcellerie, la possession, ou encore le mysticisme, phénomènes concernant principalement les femmes. Il y a aussi des articles ou des chapitres d’ouvrage sur les maladies, les thérapies, ou encore sur les lieux d’enfermement des femmes, ainsi que sur les folles de cour, comme la fameuse Mathurine (folle en titre d’Henri IV), à laquelle on attribue par ailleurs nombre d’œuvres satiriques. Pour ce qui est de la littérature, on note surtout des travaux consacrés au choix d’une folle comme personnage dans des œuvres phares telles que L’Éloge de la folie ou encore La grant nef des folles de Josse Bade (vers 1520), et quelques articles sur la fureur des héroïnes féminines et le topos de la folle par amour, tant dans la littérature que sur la scène théâtrale ou lyrique. Par ailleurs, les études sur l’iconographie des fous et des folles sont nombreuses, surtout pour le XVIe siècle.
Cet ensemble riche et disparate nous montre que si certains chemins ont été ouverts il reste encore de grandes zones inconnues à découvrir. Le sujet est non seulement vaste mais, s’étendant sur plusieurs siècles, il demande à être périodisé, les conceptions de la folie comme de la « nature féminine » connaissant, malgré l’existence de constances fortes telles que celle liant la maladie mentale aux caractéristiques biologiques de la femme, des variations considérables. Et il nous faut aussi garder à l’esprit que la folie se définit toujours par rapport à un ensemble de normes qui elles aussi sont variables…
Aussi proposons-nous les axes suivants pour les propositions de communication :
– D’abord un axe historique visant à étudier les définitions de la folie féminine : il s’agira d’examiner la taxinomie genrée des maladies mentales, le lien entre maladie et sexualité, le type de soins accordés aux malades, le rôle des médecins, les lieux d’enfermement, la perception du public. On pourra aussi s’interroger sur les liens entre folie et marginalité (prostitution, crime) et enfin sur l’appréhension d’un certain nombre de phénomènes religieux (mysticisme, possession, sorcellerie) comme relevant d’une folie spécifiquement féminine.
– Le second axe sera consacré à la représentation de la folie féminine dans la littérature et les arts. On pourra s’interroger sur la folie comme figure allégorique féminine – de la Mère sotte au grand air de la Folie dans Platée de Rameau – et étudier l’abondante production satirique, tant dans la littérature que dans l’iconographie, sur la folie des femmes. La figure de la furie de même que celle de l’hystérique ou de la lunatique pourront être l’objet d’analyses dans l’ensemble des formes fictionnelles.
– Dans le troisième axe, il s’agira d’envisager la folie féminine, ou plus précisément l’accusation de folie, comme un moyen de réaffirmer l’ordre patriarcal, tant dans la réalité historique que dans la fiction. Si la violence des calomnies contre les femmes engagées dans la Révolution – elles sont accusées d’être des prostituées, des folles, des furies enragées – est bien connue, qu’en est-il pour ces figures féminines de révoltée, de marginale, ou encore d’intellectuelle ou de créatrice qui les ont précédées ?
– Enfin, le dernier axe est une « bouteille jetée à la mer » : si les œuvres de femmes internées ou considérées comme folles abondent aux XIXe et XXe siècles, et sont désormais l’objet d’une reconnaissance artistique – tant la figure du « fou créateur » s’est imposée, comme l’attestent deux expositions de 2018 à Paris, « La folie en tête » et « Georges Focus. La folie d’un peintre sous Louis XIV » – ne pourrait-on pas trouver sous l’Ancien Régime des écrits et des œuvres artistiques de femmes jugées folles ou se jugeant folles ? Le colloque serait dès lors l’occasion de découvrir une part de la création féminine jusqu’ici ignorée.
Ces suggestions sont loin d’être exhaustives et le comité scientifique est ouvert à d’autres propositions et aussi à d’autres approches. Le but de ce colloque de la SIÉFAR est en effet d’ouvrir un nouveau champ de recherche dans l’histoire et la représentation des femmes sous l’Ancien Régime en lançant une vaste enquête interdisciplinaire.
Les projets de communication devront être adressés avant le 1er septembre 2020 au comité d’organisation de la SIÉFAR :
Marianne Closson : marianne.closson@wanadoo.fr
Nathalie Grande : nathalie.grande@univ-nantes.fr
Claudine Nédélec : clnedelec@yahoo.fr
Ghislain Tranie : ghislaintranie@gmail.com
Comité scientifique : Dominique Brancher (Littérature de la Renaissance, Université de Bâle), Dominique Godineau (Histoire moderne, Université Rennes 2), Sophie Houdard (Littérature française du XVIIe siècle, Paris III-Sorbonne Nouvelle), Marie-Élisabeth Henneau (Histoire médiévale et moderne, Université de Liège), Colette Nativel (Histoire et Histoire de l’art, Paris 1- Panthéon-Sorbonne), Catriona Seth (Littérature française du XVIIIe siècle, Université de Lorraine et Université d’Oxford).
Nous vous demandons d’envoyer une proposition en fichier attaché format rtf, ou doc. de 500 mots maximum, accompagnée d’une « bio-bibliographie » d’une dizaine de lignes, dans lequel figurera votre université ou laboratoire d’affiliation, votre adresse électronique ainsi que vos coordonnées personnelles (adresse et téléphone) nécessaires pour les demandes de subvention. Vous pourrez éventuellement ajouter quelques références bibliographiques si vous avez déjà travaillé sur ce sujet. Le fichier aura pour titre le nom de l’auteur ou des auteurs de la proposition.
Il sera répondu aux propositions avant le 30 octobre 2020. N’hésitez pas à prendre contact avec nous si vous avez des questions.
Contacts: marianne.closson@wanadoo.fr
Lien vers page(s) web: http://siefar.org/appel-a-communications-femme-et-folie-sous-lancien-regime/
Représentation(s). Cultures visuelles des spectacles marginaux (XVIIIe-XIXe siècles) Université
de Lausanne, 12-13 novembre 2020
Le XVIIIe et le XIXe siècle ont connu un développement jusqu’alors inédit dans la multiplication et la diversification des spectacles. En parallèle et parfois en concurrence avec les théâtres institutionnels voient le jour et se développent un grand nombre d’autres formes non institutionnelles et marginales de spectacles : petits théâtres contournant avec inventivité les limitations et interdictions imposées par le système des privilèges, spectacles hybrides, « spectacles de curiosités », c’est-à-dire tous les spectacles « mineurs » qui ne sont pas considérés par l’autorité publique comme du théâtre, ou encore théâtres de société, organisés par des particuliers et soustraits aux circuits commerciaux et à l’industrie du spectacle.
Les recherches récentes ont redonné une dignité à ces formes marginales de spectacle, mettant en lumière leur intérêt pour l’histoire culturelle, mais également pour l’évolution du goût et de l’esthétique qui touchent toute la production des époques concernées. Ces recherches se sont principalement orientées d’une part sur l’étude de répertoires, formes et auteurs, d’autre part sur la nature des lieux investis par les représentations, dans leur double dimension d’espace scénique et d’espace social.
Ce colloque veut proposer une nouvelle approche, transversale et interdisciplinaire, à ces formes de spectacle en interrogeant la notion de représentation dans sa matérialité concrète et visuelle et dans le double sens qu’historiens et philosophes s’accordent pour donner au terme.
Premièrement, dans son acception plus spécifiquement liée au monde du théâtre, la représentation sera envisagée au sens de « fait de donner un spectacle, plus particulièrement de jouer une pièce de théâtre devant un public » (TLF) et par extension au sens de spectacle lui- même dans toutes ses composantes qui tombent sous les sens, comme « monstration d’une présence », et « présentation publique d’une chose ou d’une personne1 ».
Deuxièmement, la représentation sera considérée comme « présentification d’une absence au moyen d’un langage » littéraire ou pictural chargé de faire « apparaître une absence par le recours à des signes qui en tiennent lieu2 ». Cette deuxième approche permettra de compléter et d’interpréter la première, car, comme le rappelle le sociologue Alex Gagnon, « c’est parce que les représentations ne sont pas ce qu’elles représentent (les langages ne se confondent jamais avec les réalités qu’ils cherchent à décrire) qu’elles peuvent contribuer, précisément, à façonner et à construire ce dont elles tiennent lieu3 ».
La réflexion embrassera donc les axes suivants :
1. Matérialité des spectacles
C’est entre XVIIIe et XIXe siècle que commence lentement à émerger une idée de mise en scène4. De nombreux aspects matériels qui restent largement à cataloguer et à analyser témoignent de ce mouvement également sur les petites scènes non institutionnelles : les costumes, les décors – ou éventuellement leur absence, dont la signification sera à interpréter – les tentatives d’effets d’éclairages, les objets de scène, les accessoires et éventuels « effets spéciaux » y sont d’autant plus significatifs qu’ils sont en général artisanaux, bricolés, inventifs. Cet aspect de création « avec les moyens du bord », de flexibilité et d’hybridité des scènes et des effets spectaculaires rapproche et réunit théâtres de société, spectacles de curiosités et « petits théâtres » publics. Il est donc intéressant de les analyser en parallèle, en faisant émerger similitudes, différences, jeux d’inspirations mutuelles et éventuellement différences avec l’esthétique et les pratiques des théâtres institutionnels5. Quels sont les éléments et les pratiques communes ? Comment ces spectacles contournent-ils le manque de moyens ? Réprésentent-ils un terrain favorable à l’innovation et à l’expérimentation ? Il sera ainsi question d’étudier les conditions matérielles et les contraintes concrètes auxquelles les promoteurs des petits théâtres ou les organisateurs de spectacles de société doivent faire face pour l’établissement de leurs projets. La mise en place d’une représentation théâtrale fonctionne d’une certaine manière comme une petite entreprise dans laquelle les tâches sont réparties, standardisées et hiérarchisées. Il s’agira donc d’étudier la manière dont cette répartition se fait et dont elle opère dans la consrtuction du spectacle lui-même. Y a-t-il des figures polyvalentes ou assiste-t-on à une spécialisation progressive, sur l’exemple des grands théâtres publics ? Sur quels éléments mise-t-on en particulier pour attirer et fidéliser un public, que ce soit un public payant ou un cercle d’habitués pour les scènes de société ?
2. Perception et réception
La question du public et de la consommation de ce genre de spectacles amène à développer une autre série de questionnements complémentaires, à savoir les aspects liés à la perception et à la réception de ces spectacles. Le dénominateur commun qui réunit ces formes de spectacles non institutionnels est lié à leur statut de scènes mineures qui cherchent leur identité et leurs publics spécifiques aux marges des grandes entreprises destinées à fédérer des centaines, voire des milliers de spectateurs.
Néanmoins, et c’est probablement là leur plus grande valeur, ces spectacles témoignent d’une vie culturelle et de tendances liées à un contexte quotidien. Tendances moins formelles, moins formatées, plus immédiates et plus inventives que celles qui régissent le fonctionnement des grands théâtres. Nous souhaitons nous interroger sur les modalités et les critères qui permettent à ces spectacles non institutionnels d’être perçus, compris et « consommés » par le public. Comment se positionnent-ils face à la concurrence, si concurrence il y a, des grands spectacles ? Comment leurs représentations se matérialisent-elles et sur quelles références s’appuient-ils pour se construire ?
On étudiera également les représentations que d’autres formes d’art et d’écriture donnent des ces pratiques. Le panorama, riche et varié, comprend des représentations en peinture ou en gravure de scènes, costumes et personnages ou acteurs et actrices de ces scènes marginales, comme dans le cas de la célèbre série de Daumier sur Les comédiens de société; la mise en texte dans des œuvres de fiction, théâtrales ou romanesques, ou dans les écrits personnels, correspondances, mémoires ou journaux intimes ; et encore, surtout au XIXe siècle, les échos dans la presse, qu’il s’agisse de comptes rendus de spectacles ou de chronique mondaine. Au- delà de la valeur historique et documentaire de ces productions, il faudra interroger la perception que les contemporains ont du phénomène des scènes marginales, la nature des représentations qu’ils en donnent, les éléments qui sont soulignés ou mis en valeur. Par exemple : est-ce que ces représentations sont plutôt sérieuses ou ironiques ? Plutôt appréciatives ou dépréciatives ? Quels éléments des pièces jouées, des représentations ou du jeu des acteurs et des actrices retiennent le plus l’attention ? Quelle valeur, quelle utilité ou quels dangers attribue-t-on à ces mêmes éléments ?
Les propositions de contribution pourront s’inscrire dans les champs suivants, dont la liste est à considérer comme non exhaustive :
Émergence d’une idée de mise en scène
- Organisation de l’espace
- relevés de mise en scène
- didascalies descriptives et prescriptives dans les textes
- métiers techniques de la scène et leur spécialisation
- mise en place et mutation des conventions dramaturgiques
Matérialité de la scène
- importance des costumes
- costumes historiques vs de ville vs de fantaisie
- objets de scène et leur usage
- progrès techniques et machineries
- décors peints, décors construits/praticables, décors machinés, décors dépouillés/inexistants - éclairages (de la scène, de la salle, éclairages modulables et effets
d’ombres et lumières)
- « effets spéciaux » et effets d’optique
- application de l’optique au spectacle: lanternes magiques, théâtres d’ombres,
« transparents », panoramas, dioramas, fantasmagories, pré-cinéma
Perception et réception
- stratégies commerciales
- rapport aux théâtres principaux
- pubic(s) cible
- témoignages de spectateurs
- comptes rendus dans la presse
- représentations littéraires (dans des romans, des mémoires, des physiologies etc.) - iconographie
1 Roger Chartier, « Pouvoirs et limites de la représentation. Marin, le discours et l’image » [1994],
dans Au bord de la falaise. L’histoire entre certitudes et
inquiétude, Paris, Albin Michel, « Histoire », 1998, p. 174
2 Alex
Gagnon, « Représentation », dans Anthony Glinoer et Denis Saint-Amand (dir.), Le
lexique socius, URL : [http://ressources-socius.info/index.php/lexique/21-lexique/189-representation]
3 Ibid.
4 Voir
Roxane Martin, L’Émergence de la notion de mise en scène dans le paysage
théâtral français (1789-1914), Paris, Classiques Garnier, 2014 et « La Mise en scène théâtrale
au XIXe siècle »,
dossier de la revue Romantisme 2020-2, à paraître.
5 Sur les scènes institutionnelles voir notamment Marie Bouhaïk-Gironès, Olivier Spina, Mélanie Traversier (dir.), Mécanique de la représentation. Machines et effets spéciaux sur les scènes européennes, XVe-XVIIIe siècles, dossier de la Revue d’Histoire du théâtre, 2018-2.
Organisation
Colloque en collaboration entre :
Camilla MURGIA, Première Assistante, Université de Lausanne, Section d’Histoire de l’Art
Valentina PONZETTO, Professeure Boursière FNS/Université de Lausanne, Section de Français ;
Jennifer RUIMI, Chercheuse FNS Senior/Université de Lausanne, Section de Français
Calendrier
Les propositions de communication de 3000 signes maximum, accompagnées d’une courte bio- bibliographie, seront à envoyer avant le 31.05.2020 à : Representationsand2020@gmail.com
Retours du comité scientifique : fin juin 2020
Colloque : jeudi 12 et vendredi 13 novembre 2020
The future university assistant will work with Wolfgang Schmale and prepare her or his dissertation under his supervision. The complete description is to be found here.. A special focus is as follows: "The candidate is expected to graduate in the history of human rights and democracy. Particularly welcome are research projects on the impact and reception of the Enlightenment in the 20th century in the context of human rights and democracy."
Candidates can write to Wolfgang Schmale for further information if needed.
Ord. Univ.-Prof. Dr. Wolfgang Schmale
Universität Wien/University of Vienna
Institut für Geschichte/Department of History
Universitäts-Ring 1
1010 Wien/1010 Vienna - Austria
Member European Academy of Sciences and Arts
Member Academia Europaea
Member Academic Committee House of European History
St. Kliment Ohridski University, Sofia, Insignia of Honour Blue Ribbon
Secretary General International Society for Eighteenth-Century Studies (ISECS)
Dès avant le XVIIIe siècle, les récits de voyageurs sur l’Orient et ses mystères attisent l’imagination des auteurs aussi bien que des lecteurs. Mais le « grand événement » est, bien entendu, la publication en 1704 du premier tome des « Mille et une nuit » (pas d’s !), traduit (plutôt adapté) en français par Antoine Galland. Les volumes suivants continueront de paraître jusqu’en 1717.
Mais Galland est loin d’être le seul à avoir manifesté son intérêt pour l’Orient. L’orientaliste François Pétis de La Croix publie en 1707 les Contes turcs, puis, de 1710 à 1712, Les Mille et un jours (qui aurait été revu et corrigé pour le style par Lesage). N’oublions pas le comte de Caylus (1692-1765) et son Recueil des antiquités égyptiennes, étrusques, grecques et romaines (1752-1765).
Et ce n’est que le début… Dans son ouvrage de 1949 (qui demeure incontournable) L’Orient romanesque en France (Montréal : Éd. Beauchemin Ltée) ; Marie-Louise Dufrénoy recense toutes les histoires orientales parues de 1704 à la Révolution. Plus récemment, Guy Turbet-Delof a publié L’Afrique barbaresque dans la littérature française. Bartolomé Benassar et Lucile Benassar sortent en 1989 Les Chrétiens d’Allah, histoire des renégats du XVIe au XVIIIe siècle. Prenons aussi en ligne de compte les nouvelles et contes qui foisonnent du début du XVIIIe siècle à sa fin. Au début 2015, paraît un ouvrage collectif (Classiques Garnier) : Conte et histoire : 1690-1800, sous la direction de Marc Hersant et Régine Jomand-Baudry. Bref, la somme de travaux consacrés à l’histoire orientale est impressionnante.
Dans ce numéro à venir, il ne s’agit pas de reproduire ce qui a déjà été publié. On pourrait privilégier plus d’une piste : témoignages, utopie, dystopie, rapports humains, le merveilleux (certainement !), la représentation de l’amour, de la vertu et du vice, etc.
J’envisage de recevoir les textes d’ici le 30 septembre 2019 : maximum 40000 signes, espaces compris. Prière de m’adresser vos argumentaires (200 à 300 mots) à l’adresse suivante : fassaf@uga.edu avec, si possible, copie au professeur Zaiser : rzaiser@gmx.de. Ne pas oublier de mentionner votre affiliation universitaire.
Pour celles et ceux ayant accès à l’ouvrage de M.-L. Dufrénoy, je recommande un coup d’œil à la table des matières, qui suit une chronologie rigoureuse et offre de nombreux textes à examiner.
Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle
Société américaine (nord-est) d’étude du dix-huitième siècle
Congrès annuel
Hôtel Château Laurier Québec 16-19 octobre 2019, Québec
« Éthique(s) des Lumières »
APPEL DÉTAILLÉ DANS LE FICHIER JOINT CI-DESSOUS
Dates limites
Les propositions individuelles doivent contenir le titre de la communication, un résumé de 150 mots et une
brève notice biographique indiquant le nom, l’adresse électronique, le statut académique et l’affiliation institutionnelle du présentateur. Elles seront évaluées dès réception.
Date d’échéance des propositions individuelles : le 15 avril 2019.
Les propositions d’ateliers doivent inclure les mêmes renseignements pour chacune des communications individuelles, ainsi qu’une courte description de l’atelier. Elles seront évaluées dès réception. Date d’échéance des propositions d’ateliers : le 15 mars 2019.
Veuillez, s’il vous plaît, faire parvenir vos propositions à l’adresse suivante : sceds-csecs-2019@lit.ulaval.ca
En accord avec la tradition de la SCEDHS, les ateliers et les communications consacrés à d’autres sujets qui ont trait au XVIIIe siècle sont également les bienvenus. Les participants peuvent présenter leur communication en anglais ou en français. Lumen, la revue de la Société, accueillera une sélection d’articles tirés des communications présentées lors de ce colloque. Enfin, tous les participants devront avoir réglé leurs frais d’adhésion à la SCEDHS.
Comité organisateur
Thierry Belleguic, Université Laval (Thierry.Belleguic@lit.ulaval.ca), président
Charlène Deharbe, Université Laval (charlene.deharbe.1@ulaval.ca), co-présidente
Nicholas Dion, Université de Sherbrooke (Nicholas.Dion@USherbrooke.ca), co-président
Le prosimètre, « ambigu de Vers & Prose » (anonyme, 1662), usage conjoint du « discours mesuré » et du « discours libre » (Jaucourt, L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert), est une technique de création littéraire fort ancienne, puisqu’on en trouve des exemples dès l’Antiquité. Ce mélange a été bien étudié dans ses manifestations à la Renaissance (P. Dronke, Verse with Prose from Petronius to Dante, 1994 ; N. Dauvois, De la Satura à la bergerie. Le prosimètre pastoral en France à la Renaissance et ses modèles, 1999 ; Le Prosimètre à la Renaissance, éd., 2005), mais rares sont les études consacrées à ses diverses occurrences dans les siècles suivants ainsi qu’à l’idée et à la pratique de ce qu’on appelle très tôt une « prose poétique » (voir la thèse de S. Duval, La Prose poétique du roman baroque, 1571-1670).
Le colloque aimerait s’interroger sur les liens entre les choix technico-esthétiques (prose et/ou poésie) et les intentions discursives, puisque tout écrivain doit choisir à la fois ce qu’il veut dire et comment il va le dire.
Ce colloque peut permettre d’aborder les questions suivantes (sans exclusive) :
- quelles évolutions et transformations sont-elles observables dans une histoire qui mène de la pratique des poésies insérées (citées) dans la prose (L’Astrée) aux Petits poèmes en prose ? sur ce plan, comment l’histoire littéraire française s’inscrit-elle dans une histoire européenne ?
- quelles procédures sont-elles techniquement mises en œuvre ? Comment passe-t-on des vers à la prose, et inversement : insertion de vers dans un récit en prose, sous forme citationnelle ? vers et prose alternant souplement, et comme à l’aventure ? autres ? Quels types de versification sont-ils utilisés ?
- quelles sont les significations esthétiques, en leur temps, de ces œuvres hybrides, selon la configuration générale des poétiques de référence ?
- cette hybridité est-elle ouverte à toutes sortes de contenus (éthiques, idéologiques), ou est-elle réservée à un certain type de discours ? Y a-t-il une répartition des contenus entre une forme et l’autre ? Ou est-ce simplement une question de variété et de « fantaisie », par exemple dans les « lettres en prose et en vers mêlés » du XVIIe siècle galant ? Comment interpréter le fait que le prosimètre soit apparu comme particulièrement adapté à l’écriture satirique ?
- comment expliquer l’utilisation plus particulière de cette hybridation dans des textes liant la littérature et d’autres disciplines : littérature et récits de voyage (les Lettres du Limousin de La Fontaine) ; littérature et philosophie (T. de Viau) ; littérature et musique (comédie-ballet, comédie en musique, vaudeville, opérette…) ; littérature et sciences ?
Les propositions (une page, accompagnée d’un mini-cv) sont à adresser avant le 1er octobre 2019 à : Marie-Gabrielle Lallemand marie-gabrielle.lallemand@unicaen.fr et Claudine Nédelec clnedelec@yahoo.fr. Il y sera répondu début décembre 2019.
Journée d’étude.
Littérature, économie et morale au 18e siècle (1)
La pauvreté au féminin
Jeudi 19 septembre 2019
Université de Rennes 2 Laboratoire CELLAM.
Issues d’une collaboration entre l’université de Nanterre et l’université de Rennes 2, ces deux journées d’étude articulées (Rennes 2 septembre 2019, Nanterre printemps 2020) se proposent de reprendre le dossier des représentations des pauvres et de la pauvreté dans l’écriture de fiction et le discours social. Les travaux des historiens portant sur les pauvres et la pauvreté sont nombreux, ils ont principalement exploré le mouvement de laïcisation et de sécularisation qui s’opère entre le début et la fin du 18e siècle de la charité à la bienfaisance Jean Starobinski a étudié dans la manière dont la littérature et les arts visuels, de Rousseau aux écrivains du XIXe siècle, s’emparent du geste antique de la sparsio pour l’interroger et explorer les points aveugles des actions charitables . Nous voudrions réfléchir à la manière dont les textes traitent de ces mutations du don aux pauvres en lien avec des réflexions sur les notions de valeur et de richesse et avec l’évolution de la sensibilité à l’inégalité des fortunes et des conditions.
(1) La pauvreté au féminin
La première journée, organisée le 19 septembre à l’université de Rennes 2, interrogera la dimension genrée de la représentation du secours aux plus pauvres, en explorant la spécificité des représentations de la pauvreté féminine. S’intéressant aux textes mais aussi à l’imaginaire social et culturel de la pauvreté au féminin, la journée est ouverte aux spécialistes de littérature mais aussi aux spécialistes des sciences humaines : historiens, philosophes, historiens de l’art, économistes, historiens de l’art et historiens du droit.
De Marivaux à Laclos et jusqu’à Sade, la femme pauvre est héroïne vertueuse, victime sacrificielle pathétique, objet érotique ou matériau pornographique : il s’agira de déployer les divers usages de la figure et du personnage (de théâtre ou de roman) de la femme pauvre, comment il est éventuellement modifié et infléchi au cours de la période, notamment à travers les mutations et les ruses de la voix moraliste. Au-delà de la problématique de la prostitution qui menace topiquement les héroïnes pauvres et informe fréquemment (à l’état d’horizon, de possible ou de scénario réalisé dans les romans de prostituée par exemple) les intrigues romanesques et dramatiques, on se demandera comment se modifient également les programmes textuels et les horizons d’attente créés par la figure, en lien avec l’érosion d’un topos littéraire et les mutations de la sensibilité et des exigences de protection des plus faibles mais aussi d’une définition nouvelle des injustices. Que font les textes de la figure de la femme pauvre au XVIIIe siècle, située au carrefour de discours moraux, moralisateurs, érotiques, économiques et politiques ?
(2) Les mutations de la charité
Le deuxième volet, celui de Paris Ouest Nanterre (prévu pour le printemps 2020) portera sur les usages de la charité et ses mutations philosophiques, politiques et littéraires. Si, en prenant le nom de « bienfait », l’acte charitable se déprend partiellement de sa finalité religieuse pour renouer avec une philosophie et une pratique cultivées dans l’Antiquité (dont Sénèque serait la figure de proue), l’opposition entre bienfaisance laïque et charité chrétienne n’apparaît pas toujours de façon évidente dans la fiction. Les auteurs s’efforcent-ils de distinguer entre bons et mauvais bienfaiteurs, et surtout de définir ce qui serait des bons et des mauvais pauvres ? Les textes de fiction permettent-ils de dessiner une économie de la charité ? Quelle représentation donnent-ils des établissements de bienfaisance, dont la légitimité sera régulièrement interrogée depuis Mandeville (Essai sur la charité), jusqu’à la Révolution ? Quelle lecture la fiction propose-t-elle de la figure du pauvre, et de quelle façon participe-t-elle du débat engagé par la philosophie politique et morale des Lumières sur le don et la bienfaisance ? Telles sont quelques unes des questions que cette deuxième journée posera.
Les propositions de participation (un titre et 10 lignes de résumé maximum) pour la première journée sont à envoyer conjointement à Florence Magnot-Ogilvy et à Stephane Pujol, organisateurs des deux journées avant le 15 mai 2019.
Contact :
florence.magnot-ogilvy@univ-rennes2.fr
et
Laboratoire PLH (Patrimoine-Littérature-Histoire ELH (Équipe Littérature Herméneutique) – EA 4601
APPEL À COMMUNICATIONS
Le colloque « Présences de la voix » a pour objectif d’interroger, dans une perspective interdisciplinaire, les différentes représentations de la voix dans les textes des XVIe-XVIIIe siècles, en articulant les approches littéraires et oratoires, scientifiques et médicales, mais aussi pratiques et théoriques.
[TÉLÉCHARGEZ L'APPEL COMPLET CI-DESSOUS]
Modalités de soumission
Les propositions de communications (titre provisoire, résumé de 150 mots, brève notice biobibliographique) sont à renvoyer pour le 31 octobre 2019 à l’adresse suivante : presencesdelavoix@yahoo.com
Organisateurs
Pascale Chiron, Philippe Chométy, Hélène Cussac, Agnès Rees
Université Toulouse Jean-Jaurès ELH-PLH
Représentations croisées du geste épistolaire dans la Littérature, les Beaux-Arts
et les pratiques quotidiennes (Antiquité-XXIe siècle)
Colloque EHIC / CRIHAM, FLSH de l’Université de Limoges
(avec le soutien scientifique de l’AIRE, Association Interdisciplinaire de Recherche sur l’Épistolaire)
Organisateurs : Odile RICHARD-PAUCHET, Albrecht BURKARDT
Ce colloque interdisciplinaire Texte/Image, ouvert à la Littérature, l’Histoire, l’Histoire de l’Art et la Sociologie, se donne pour mission d’interroger, dans sa complexité et son évolution, le geste épistolaire (lire, écrire une lettre) à travers ses représentations historiques, plastiques et littéraires.
On connaît, à certaines époques, les représentations iconographiques quasi sacrées de scribes ou de moines copistes. Les représentations picturales d’épistoliers et d’épistolières sont plus nombreuses à l’âge classique, en particulier dans la peinture hollandaise, où hommes et femmes, dans un cadre privé, sont représentés recevant, manipulant, écrivant et lisant des lettres (voir Jean Leymarie, L’Esprit de la lettre dans la peinture, Skira, 1967, ainsi que les études iconographiques proposées à partir de ses couvertures par la revue de l’AIRE, Épistolaire : epistolaire.org).
Quelle place les arts de la représentation en général (y compris la photographie, le cinéma…) font ils à la mise en scène du geste de réception, de lecture, d’écriture d’une lettre ? Mais aussi dans quelles correspondances, quels romans, épistolaires en particulier, poèmes, textes dramatiques, ce geste est-il décrit, mis en scène ou valorisé ? Avec quelles significations ?
Dans ces types de représentations, quelle est la place de la femme par rapport à celle l’homme ? (Michèle Bocquillon, L’empreinte et l’éclat. La lettre d’amour et l’amour de la lettre dans la littérature et la peinture du XVIIIe siècle, Aléas, 2010).
Qu’en est il des représentations d’écrivains, d’écrivaines que l’on devine parfois sous les représentations épistolaires ? L’ouvrage, le roman en train de s’écrire ne se déchiffre t il pas sous l’apparence du feuillet ? Nous pensons au portrait ambigu par Van Loo de Denis Diderot, épistolier sûrement, mais déjà écrivain et philosophe confirmé, la main à la plume posée sur un feuillet plié en deux non identifiable (1767), ou encore à l’étrange « Buste d’homme écrivant », de Pablo Picasso (1971). Certains portraits d’écrivain(e)s ne naissent-ils pas de représentations épistolaires devenues topiques, et selon quels processus ?
Le colloque cherchera enfin à confronter ces différentes interrogations au témoignage d’autres sources, fréquentées davantage par les historiens, et relevant de la pratique du même geste épistolaire, vécu au quotidien, avec ses accessoires spécifiques.
Nous invitons les intervenants à évoquer à travers les âges toutes ces représentations, qu’elles émanent de peintres, de sculpteurs, de graveurs et d’autres plasticiens, ou bien d’écrivains, poètes, romanciers, qui mettent en lumière le geste épistolaire dans sa fécondité, son mystère et sa valeur iconique.
Comité scientifique :
Alexandra Beauchamp, Albrecht Burkardt, Vincent Cousseau (CRIHAM, Université de Limoges) ; Brigitte Diaz (LASLAR, Université de Caen) ; Nathalie Ferrand (CNRS, ENS) ; Éric Francalanza, Alain Kerhervé (CECJI, Université de Brest) ; Daniela Gallo-Sénéchal (CRUHL, Université de Lorraine) ; Katalin Bartha-Kovács (CLARE, Université de Szeged) ; Nathalie Kremer (FIRL, Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3) ; Élisabeth Lavezzi (CELLAM, Université de Rennes 2) ; Bénédicte Obitz (POLEN Orléans, Université du Mans) ; Élise Pavy-Guilbert (CLARE, Université Bordeaux-Montaigne) ; Odile Richard-Pauchet (EHIC, Université de Limoges).
Les propositions de communication, d’une page maximum, accompagnées d’un CV, sont à adresser à odile.pauchet@unilim.fr et albrecht.burkardt@unilim.fr avant le 30 juin 2019.
Société d’Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles
Société d’Étude du XVIIe siècle
Société Française d’Étude du XVIIIe siècle
Institut de Recherches Philosophiques (E.A. 373)
Centre de Recherches Anglophones (E.A. 370)
Les propositions de communications devront présenter une réflexion sur la notion d’expérience, quels que soient le domaine disciplinaire et le contexte abordés. Elles pourront porter sur la France, la Grande Bretagne et/ou l’Amérique du nord aux XVIIe et/ou XVIIIe siècles.
Merci d’envoyer un résumé de 300 mots, ainsi qu’une courte notice biographique, aux membres du comité d’organisation avant le 20 avril 2019 à l’adresse jjc2019nanterre@gmail.com. Une réponse sera donnée au plus tard le 15 mai 2019.
Téléchargez l'appel complet ci-dessous.
NB : Pour information, les "jeunes chercheurs" sont les doctorants et les docteurs jusqu'à environ 3 ans après la soutenance de thèse.
Sous la direction de :
Denis Ribouillault (Université de Montréal)
Date de soumission des propositions : 1er mai 2019
Annonce des résultats de la sélection des propositions : 15 mai 2019
Soumission des textes complets aux fins d’évaluation : 15 novembre 2019
Publication des textes retenus par le comité de rédaction : automne 2020
Si des perspectives intermédiales se sont développées ces vingt dernières années pour aborder la littérature, le théâtre, le cinéma, la danse ou même la tapisserie, le jardin n’a pas encore fait l’objet d’approches qui se revendiqueraient explicitement de ce nouveau courant interdisciplinaire. Pourtant, une large part de l’historiographie et de la théorie des jardins repose sur la relation entre les arts. Le jardin constitue, en ce sens, un formidable laboratoire pour penser et repenser l’intermédialité.
Ce numéro d’Intermédialités réunira des textes qui proposent des réflexions critiques sur les relations intermédiatiques au sein du jardin, et la manière dont celles-ci éclairent, voire définissent, les relations entre l’homme ou la femme et le jardin. Les questions abordées s’appuieront sur l’analyse précise de jardins, réels ou non, de tous lieux et de toutes époques et à partir de méthodologies variées. Un intérêt particulier sera porté aux cultures non occidentales et aux modes de relations qu’elles construisent au sein des jardins.
Pour plus d'information, consulter l'appel complet à l'adresse suivante :

Les propositions de contribution (700 mots max.) pourront être écrites en anglais ou en français. Elles
devront être envoyées à l’adresse suivante : denis.ribouillault@umontreal.ca
L’identité narrative chez Rétif de la Bretonne
Le rapport d’identification de Rétif de la Bretonne (1734-1806) à son œuvre est si intense qu’il est difficile, voire impossible d’y distinguer la composante biographique de la composante fictionnelle. Comme Montaigne, il eût pu dire : « je suis moi-même la matière de mon livre » (Essais). Ce faisant, il fait évoluer la notion d’auteur, en en disséminant l’expression à tous les niveaux de la fiction, du personnage à l’éditeur en passant par différents types de conteurs et narrateurs secondaires. Comment définir l’identité rétivienne sinon en la rapportant à l’acte narratif ? La notion d’« identité narrative » (Ricœur 1985), qui est la réponse à l’aporie de la temporalité, réponse toujours fragile et provisoire, aide à mieux comprendre l’enjeu de la création littéraire rétivienne, notamment dans la dimension existentielle d’un projet qui tend à démultiplier la puissance vitale (Testud 1977 ; Samzun 2018).
Les récits personnels, notamment Monsieur Nicolas (1796-1797), mais aussi la vertigineuse prolifération des histoires et nouvelles dans des recueils comme Les Contemporaines (1780-1785) ou Les Nuits de Paris (1788) appellent une réflexion sur une identité qui n’a rien d’uniforme, mais présente au contraire tous les caractères de la pluralité. La vie, refigurée dans le récit, est devenue tissu d’histoires racontées, désormais unique accès à soi-même et à la connaissance du monde de l’« être-empêtré-dans-des-histoires » (Schapp 1953). Par-delà la frontière qui sépare le réel et l’irréel, la fiction et la réalité, l’œuvre rétivienne permet au lecteur de vivre, dans et par le récit, une expérience originale du temps, dans les va-et-vient du passé au présent, du présent à l’avenir. La visée éthique individuelle rencontre, sur des questions alors en débat, le projet d’une société qui se rêve ; l’histoire personnelle s’enchaîne à l’histoire universelle ; l’identité singulière s’écrit sur fond de destin collectif.
Les contributions (30.000/40.000 signes) sont à adresser à Nicolas Brucker (nicolas.brucker@univ-lorraine.fr) avant le 1er septembre 2019.
La revue des Études sur le XVIIIe siècle de l’Université libre de Bruxelles (ULB) entend publier un volume consacré aux notices, annonces, comptes-rendus et articles relatifs à la musique, au théâtre et à la danse parus dans les gazettes bruxelloises des XVIIe et XVIIIe siècles. Il s’agit d’un ouvrage collectif pour lequel des contributions originales sont attendues et des illustrations bienvenues. L’ouvrage sera complété d’une banque de données contenant l’ensemble des notices parues dans les gazettes, avec renvois à des liens hypertextes.
Université Paris-Diderot, 3 et 4 octobre 2019
Date limite d'envoi des propositions: 15 mars 2019
Contacts des organisateurs: mbuffat@orange.fr
Lien vers page web: http://diderot.hypotheses.org
Les mémoires seront évalués par un jury pluridisciplinaire. Les résultats du Prix « Dix-huitième siècle 2018 » seront proclamés lors de l’Assemblée Générale de la SFEDS de janvier 2020.
Newcastle upon Tyne, du 9 au 12 juillet 2019.
Date limite d’envoi des dossiers de candidature : 31 janvier 2019.
Lieu: Edimbourg, Ecosse, 14-19 juillet 2019
Date limite d'envoi des propositions de communication : jeudi 31 janvier 2019.
Tables rondes et Sessions du Congrès d’Édimbourg
Pour une meilleure visibilité et concertation, vous pouvez communiquer à la
SFEDS vos propositions de tables rondes et de Sessions soumises au comité scientifique
du Congrès de la SIEDS. Merci alors de les envoyer simultanément aux adresses
suivantes :
- du site : jennifer.ruimi@gmail.com et benedicte.peslier@gmail.com
- de la Lettre électronique mensuelle : SFEDS@laposte.net
- et du Bulletin : bulletin@sfeds.fr
Les informations seront ainsi accessibles par ces trois canaux.
Colloque du GIS Sociability/Sociabilités organisé par Annick Cossic, Brian Cowan, Valérie Capdeville et Kimberley Page-Jones.
Appel détaillé à télécharger ci-dessous (en français et en anglais).
Date limite de soumission : 1er octobre 2018
Pour des propositions de communication individuelle, merci de soumettre un titre et un résumé de 200 mots. Pour des propositions de sessions merci d’inclure également un titre, un résumé de 200 mots ainsi qu’une brève bio pour chaque intervenant.
littérature,
Les propositions devront être envoyées à :
annick.cossic@univ-brest.fr, brian.cowan2@mcgill.ca, valerie.capdeville@univ-paris13.fr
Kimberley.Page-Jones@univ-brest.fr
GIS Sociabilités: http://www.univ-brest.fr/gis-sociabilites
Colloque international organisé par Marilina Gianico et Christine Hammann.
Appel détaillé à télécharger ci-dessous.
Les propositions d’environ une page et accompagnées d’une brève biobibliographie devront être envoyées à marilina.gianico@gmail.com et christine.hammann@uha.fr avant le 1er octobre 2018.
Organisation
Société internationale pour l’étude des femmes de l’Ancien Régime (SIEFAR) En partenariat avec :
• Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan – CREC – Ministère des Armées
• Musée des Armées – Invalides
• Université Columbia à Paris – Centre Reid Hall
• Université de Paris-Sorbonne : CRLC et CELLF
• Université de Rouen – CÉRÉdI
Le colloque aura lieu les 29-30 mars 2019 à Paris.
Les propositions sont à envoyer avant le 20 juillet 2018 aux membres du comité d'organisation :
Marianne Charrier-Vozel : marianne.charrier@univ-rennes1.fr
Agnès Cousson : Agnes.Cousson@univ-brest.fr
Anne Debrosse : anne.debrosse@st-cyr.terre-net.defense.gouv.fr
Antoine Roussel : antoine.roussel@st-cyr.terre-net.defense.gouv.fr
Colloque organisé par la Société Diderot, l’Université Paris-Diderot (CERILAC-EA4410 et axe THELEME), l’Université de Lorraine (Écritures-EA3943) et l’Université de Picardie
Sous cet intitulé volontairement général et résolument monographique, le colloque souhaite éclairer les enjeux d’une question qui n’a jamais donné lieu à une exploration d’ensemble. Si l’on conçoit que son matérialisme athée ait empêché qu’il y ait pour Diderot des études comparables à la célèbre somme offerte par René Pomeau sur La Religion de Voltaire (Nizet, 1956), on peut néanmoins s’étonner que les rapports du philosophe langrois au religieux, à la religion et aux religions, aient suscité relativement peu de travaux.
On connaît la célèbre formule de la Promenade du sceptique (1747) : « Imposez-moi le silence sur la religion et le gouvernement et je n’aurai plus rien à dire. » Encore faut-il s’entendre : il ne s’agit pas tant de revenir sur les positions idéologiques de Diderot que de mesurer l’importance de la place de la religion dans sa trajectoire et dans son œuvre, sans minimiser la satire anticléricale, la critique du « code » religieux ni les ruses du discours hétérodoxe, mais sans non plus s’y limiter a priori. On examinera ainsi à nouveaux frais les attitudes diderotiennes à l’égard de la religion, du religieux et des régimes de la croyance.
Trois séries de questions pourraient notamment être envisagées :
1/ Quels sont les modes de présence de la religion dans le discours de Diderot, les formes de son hostilité, mais aussi de sa curiosité ? Comment celle-ci se manifeste-t-elle ? Comment prend-elle en compte la diversité et l’historicité des confessions, des rites, des dogmes, de la morale religieuse ? La fiction interroge-t-elle de manière spécifique la croyance et ses mécanismes ? Ces derniers ne sont-ils pas « genrés » ? On pourra également considérer les relations, complexes, de Diderot à la Bible.
2/ Quels sont les rapports de Diderot à la religion en tant qu’institution sociale ? Dans l’esprit du colloque Voltaire et ses combats, organisé et publié par Ulla Kolving et Christiane Mervaud (Voltaire Foundation, 2 vol., 1994), on pourra notamment éclairer ses démêlés avec l’église et la censure ecclésiastique, les antiphilosophes, les jésuites et les jansénistes, son attitude vis-à-vis des convulsionnaires et des miracles et, plus largement, son rapport à la tolérance et au fanatisme. On sait de quel potentiel poétique Diderot a chargé le phénomène religieux en tant que producteur d’états-limites. La « beauté convulsive » de La Religieuse (Jean Sgard) existerait-elle sans la puissante empreinte de la crise convulsionnaire sur les esprits du temps, et sur Diderot en particulier ?
3/ Plus largement, quelle est la sensibilité diderotienne au religieux ? Dans quelle mesure, par exemple, peut-on parler d’un idéal de croyance, investi dans la question de l’immortalité et de la postérité ? « L’amour, l’amitié, la religion, sont à la tête des plus violents enthousiasmes de la vie. » (Lettre à S. Volland, 24 juillet 1762). N’y a-t-il pas pour Diderot une religiosité qui s’étend à bien des domaines autres que la religion ? Et quel serait, ici, l’enjeu de stratégies s’attachant précisément, comme dans Le Neveu de Rameau ou Le Rêve de d’Alembert, à absenter la religion et la divinité du discours ?
Ces interrogations, qui ne prétendent pas à l’exhaustivité, n’excluront par ailleurs aucune approche disciplinaire ; on pourra prendre en charge une ou plusieurs œuvres de Diderot, s’y consacrer au commentaire de texte comme à la synthèse transversale, ou prendre appui sur la biographie. On aura toutefois soin de respecter le cadre monographique du colloque, consacré à Diderot et non aux Lumières en général.
Les propositions de communication (entre 2000 et 3000 signes) comportant le titre provisoire, la problématique et le corpus envisagé, sont à envoyer au comité d’organisation avant le 15 février 2019 à deux des adresses suivantes : Sylviane Albertan (sylviane.albertan-coppola@wanadoo.fr), Nicolas Brucker (nicolas.brucker@univ-lorraine.fr), Marc Buffat (mbuffat@orange.fr), Geneviève Di Rosa (gene9@wanadoo.fr), Florence Lotterie (florence.lotterie@univ-paris-diderot.fr), Yannick Séïté (yannick.seite@univ-paris-diderot.fr).
Argumentaire
L’homme, qu’il soit moderne ou préhistorique, a toujours senti le besoin de représenter son environnement, sa société, ses contemporains. Si les peintures rupestres en constituent la preuve pour ce qui est de l’homme préhistorique, toutes les civilisations connues le démontrent à travers les arts et les systèmes d’écriture par lesquels elles organisent leurs pensées. En d’autres termes, la pensée humaine n’est souvent dédiée qu’à la présentation ou à la représentation de sa société, une société de laquelle il semble s’exclure. C’est-à-dire qu’il est parfois dans l’illusion de ne présenter ou de ne représenter que l’autre. C’est ainsi que naissent des notions telles que Altérité, Autrui, Autreté, etc., même si discourir sur l’autre revient aussi indirectement à discourir sur soi. Il n’est point besoin d’en faire la revue littéraire pour s’en rendre compte, la simple évocation des noms d’Emmanuel Levinas, Jean-Paul Sartre et Octavio Paz suffit à le démontrer. Mais ce n’est pas tout le temps que l’homme réfléchit indirectement en réfléchissant sur l’autre. De nombreux écrits et autres expressions artistiques exposent aussi l’homme dans la représentation de soi : c’est l’autoreprésentation. Celle-ci n’est ni uniforme, ni monosémique. En clair, les réflexions autour de l’autoreprésentation ne sauraient limiter cette dernière à la conception de Janet M. Paterson pour qui il s’agit simplement du « processus selon lequel un texte se représente ». Parce que l’autoreprésentation, cette représentation qui se crée par elle-même, selon l’Encyclopediæ Universalis, ne concerne pas seulement la pratique textuelle. Son champ d’influences est tellement vaste qu’il intéresse les philosophes, les psychologues, les anthropologues, les ethnologues, les politistes et les historiens, entre autres. En sociologie, par exemple, deux postures se distinguent pour construire cette réalité. D’un côté, la sociologie de P. Bourdieu qui manie volontiers le concept d’autoreprésentation dans ses investigations sur la politique et ses formes symboliques où le concept est mis en relation avec une théorie du rituel et de la lutte pour l’institution de l’autoreprésentation légitime. De l’autre côté, la sociologie de E. Goffman, renforcée par l’ethnométhologie, qui met l’accent sur le caractère scénique ou public, voire théâtral, de la vie sociale. C’est-à-dire une conception de l’interaction comme coprésence corporelle et comme confrontation des définitions de soi, des représentations de soi revendiquées et attribuées. Autrement dit, les notions d’auto-attribution, d’autoreprésentation ou d’identité prédicative de soi ou d’autrui sont adossées à une théorie expressive de la signification : les comportements sont produits comme exprimant quelque chose de leurs auteurs et les identités sous-jacentes sont le résultat de la lutte des images de soi revendiquées et attribuées.
En marge des sciences humaines, l’art aussi, à travers la musique, le dessin, la peinture et la littérature, entre autres, s’y intéresse. On parlerait ainsi des autoreprésentations qui vont de l’autobiographie à la sui-référentielle en passant par l’auto-conscience accrue, l’autolégitimation, l’autoportrait, l’autoréflexivité, l’autoréférence, l’auto-texte, l’auto-théorisation, la conscience de soi métafictionnelle, la fiction littéraire auto-structurante, les pratiques autoréflexive et autonymique, la métafiction, la métatextualité, la mise en abyme, le narcissisme littéraire, le récit spéculaire et la réduplication structurale.
Axe 1 : Auto-conscience accrue, autoréflexivité, narcissisme et sui-référentielle
Axe 2 : Autoportrait, autoréférence, Autonymie, narcissisme littéraire et conscience de soi métafictionnelle
Axe 3 : Auto-théorisation, Auto-texte, fiction auto-structurante
Axe 4 : Métatextualité, mise en abyme, récit spéculaire et réduplication structurale
Axe 5 : Auto-attribution, Autolégitimation et identité prédicative de soi
Les manifestations d’intérêt – Titre, Prénom et Nom de l’auteur, Institution d’attache, adresse électronique, Résumé en Français, Mots clés, Abstract, Keywords – doivent être envoyées par courrier électronique avant le 31 mai 2018 à l’adresse suivante : cilautorepresentations@gmail.com
La notification d’acceptation des communications sera envoyée aux auteurs le 30 juin 2018.
Le colloque étant organisé sur fonds propres, les frais de participation s’élèvent à 100 €, soit 65000 FCFA.
Comité Scientifique
Joseph TONDA, Professeur Titulaire de Sociologie (Université Omar Bongo [Gabon])
Michel BOURRET, Professeur Titulaire de Littérature et Langue catalanes (Université Paul Valéry – Montpellier III [France])
Pierre ONDO-MEBIAME, Professeur Titulaire de Linguistique (université Omar Bongo [Gabon])
Pierre NZINZI, Professeur Titulaire de Philosophie (Université Omar Bongo [Gabon])
Pierre-Claver MONGUI, Maître de Conférences de Littérature française (Université Omar Bongo [Gabon])
Didier TABA ODOUNGA, Maître de Conférences de Littérature francophone (Université Omar Bongo [Gabon])
Mike MOUKALA NDOUMOU, Maître de Conférences de Philosophie (Université Omar Bongo [Gabon])
Steeve RENOMBO OGOULA, Maître de Conférences de Poétique (Université Omar Bongo [Gabon])
Charles Edgard MOMBO, Maître de Conférences de Littérature gabonaise (Université Omar Bongo [Gabon])
Hémery-Hervais SIMA EYI, Maître de Conférences de littérature francophone (Université Omar Bongo [Gabon])
Comité d’organisation
Mathurin OVONO EBE, Maître de Conférences de Littérature espagnole (Université Omar Bongo [Gabon])
Noël-Bertrand BOUNDZANGA, Maître-Assistant de Littérature gabonaise (Université Omar Bongo [Gabon])
Placide ONDO, Maître-Assistant de Sociologie (Université Omar BONGO [Gabon])
Christ-Olivier MPAGA, Maître-Assistant de Philosophie (Université Omar Bongo [Gabon])
Charles-Philippe ASSEMBE ELA, Maître-Assistant de Philosophie (École Normale Supérieure [Gabon])
Léa ZAME AVEZO, Maître-Assistant de Littérature orale (Université Omar Bongo [Gabon])
Danielle ADA ONDO, Maître-Assistant de Littérature hispano-américaine (Université Omar Bongo [Gabon])
Géorgin MBENG, Maître-Assistant d’Anthropologie (Université Omar Bongo [Gabon])
Jeannette-Yolande MBONDZI, Maître-Assistant de Linguistique (Université Omar Bongo [Gabon])
Yves-Romuald DISSY DISSY, Assistant de Littérature (Université Omar Bongo [Gabon])
Gaël Samson BISSIELO, Assistant de Linguistique espagnole (Université Omar Bongo [Gabon])
Jean-Lambert PANDJOU, Assistant de Civilisation espagnole (Université Omar Bongo [Gabon])
Mexcin EBANE, Assistant de Civilisation espagnole (École Normale Supérieure [Gabon])
Laboratoires et Centres de Recherches
CELIG : Centre d’Etudes en Littérature Gabonaise (Université Omar Bongo)
CERILA : Centre d’Etudes et de Recherches Ibériques et Latino-Américaines (Université Omar Bongo)
CERP : Centre d’Etudes et de Recherches Philosophiques (Université Omar Bongo)
CREDUF : Centre d’Etudes Francophones (Université Omar Bongo)
CRELL : Centre de Recherches et d’Etudes des Langues et Langage (Université Omar Bongo)
GRELACO : Groupe de Recherche en Langues et Cultures Orales (Université Omar Bongo)
LABSOC : Laboratoire de Sociologie (Université Omar Bongo)
LABAN : Laboratoire d’Anthropologie (Université Omar Bongo)
Contacts: ovonoebe@gmail.com/+24107776267
Colloque international organisé par Valentina Ponzetto et Jennifer Ruimi.
22-23 novembre 2018
Université de Lausanne.
Nous recherchons en particulier des contributeurs spécialistes des espaces slave, ibérique, anglophone, italophone et nordique.
Le thème choisi prend certes les Lumières pour point de départ, mais il inclut aussi l’héritage problématique des Lumières dans les périodes ultérieures jusqu’à aujourd’hui.
Le calendrier pour la publication est le suivant :
- un abstract avec un titre dès que possible
- une première version de l’article à envoyer en septembre 2018
- une présentation du volume à paraître le 12 octobre à l’université de Bordeaux
- une publication au premier semestre 2019.
Si besoin, nous pouvons traduire un article de l’anglais ou bien améliorer le français.
Contacter Pauline Pujo : ppujodelle@gmail.com
Les propositions sont à envoyer à Hélène Cussac : elencussac@orange.fr
Date limite : 30 septembre 2018
Mais, en vue du montage du dossier de subvention auprès du Conseil
scientifique dès maintenant, il serait bienvenu de signaler le plus rapidement possible votre intention de participer en faisant parvenir les
informations suivantes :
- Le sujet envisagé – voire le titre de la communication (même provisoire) –
- votre statut
- votre université et unité de rattachement
Nouvelle revue en ligne et en accès libre Viaggiatori. Circolazioni, scambi ed esilio (secoli XII-XX).
Premier appel à contribution: Exilés, émigrés,
bannis (XIIème-XXème siècle).
Le deuxième appel à contributions, qui sera publié en avril 2017, portera sur les relations scientifiques entre l'Europe, l'Asie et l'Amérique entre XVIème et XXème siècle.
Colloque international co-organisé notamment par les collègues historiens et littéraires de l'université de Limoges (CRIHAM - SFEDS), Limoges, 22-23 février 2018.
Date limite : 31 octobre 2017
International Conference, organised by Pôle Grand-EST-SEAA XVII-XVIII (Société d’Etudes Anglo-Américaines du XVIIe et XVIIe siècles) in collaboration with IDEA (Interdisiciplinarité dans les Etudes Anglophones, Université de Lorraine) and SEARCH (Savoirs dans l’Espace Anglophone : Représentations, Culture, Histoire, Université de Strasbourg), University of Strasbourg, 16-17 mars 2018
Date limite : 2 octobre 2017